Tess d’Urberville, Thomas Hardy (lecture 2020)

Tess d’Urberville, Thomas Hardy (lecture 2020)

5 avril 2022 2 Par Flo

Et dire que je ne connaissais même pas le nom de Thomas Hardy, grand auteur classique de Grande-Bretagne…

En bref :

  • Titre : Tess d’Urberville
  • Auteur : Thomas Hardy
  • Classique anglais XIXe
  • Note :  5/5
  • Editeur : France Loisirs
  • Nb pages : 453

Résumé : Nous sommes dans un village anglais du XIXeme. Tess est une jeune femme tranquille, obéissante, comme il faut à l’époque. Un jour, elle se trouve abusée et violée par un riche cousin. Elle se retrouve enceinte, perd finalement l’enfant mais doit subir ensuite les conséquences de cette « honte » inavouable.

Avis : Drame, amour, révolte. Si je devais choisir 3 mots pour ce roman, voici ce qu’ils seraient.

– drame : est-il besoin de le préciser ? Je trouve que c’est un livre stressant, angoissant, notamment toute la partie où l’on se demande : dira ou ne dira pas ce secret à son bien-aimé ? Se mariera ou ne se mariera pas ? Et bien d’autres drames…

– amour : tellement présent ! On peut notamment citer la sublime lettre d’amour de Tess à Angel.

– révolte : à coup sûr, ce qui me restera le plus de ce roman ! Il a réveillé des sentiments vifs en moi car il rappelle la triste condition des femmes à cette époque (et d’ailleurs, même condition encore dans certains pays aujourd’hui). Ces pages et ces pages et ces pages d’hésitations, de remords, de mal-être m’ont paru infiniment longues, à la mesure de ce que les femmes devaient subir de principes moralisateurs à l’époque. Voila un livre important à mon sens pour comprendre une partie de la condition des femmes au XIXème.

Quelques passages au style poussé et à la portée presque philosophique m’ont un peu désarçonnée. Et puis le style est d’un autre temps, c’est sûr ; non pas que ce soit un défaut mais cela change, et finalement ça fait du bien ! J’ai quand même eu du mal au début, et pourtant j’avais lu Jane Eyre peu de temps avant et de la même époque et il ne m’avait pas paru si alambiqué… (D’ailleurs, moi qui ne conçois la lecture qu’en changeant de genre et de syle très régulièrement, ces deux lectures étaient beaucoup trop proches.)

Et dire qu’avant le challenge solidaire de 2019, je n’avais même jamais entendu le nom de Thomas Hardy ! Comment expliquer cela ? En tout cas, merci à ce challenge 😉

PS : Avez-vous déjà eu une lecture en partie gâchée par la quatrième de couverture. Ce fut le cas ici. Pas merci France Loisirs… Dans la quatrième que j’avais dans les mains, on y parle de fille-mère. Tout cela aura fait que mon ressenti au départ était assez confus : attente et suspense du moment où la vie de Tess basculera dans l’abîme, ellipse de la découverte grossesse, de la grossesse en elle-même et de la naissance qui m’a manqué alors qu’en fait elle n’avait pas tant d’importance. Enfin, la quatrième de couverture racontait carrément la toute fin !

On crée des liens ! : Cette lecture ne fut pas sans me rappeler Jane Eyre de Charlotte Brontë qui date de la même époque, et que j’avais lu peu de temps avant. Cette œuvre de Thomas Hardy est néanmoins bien plus tragique et révoltante.