Feuillets de cuivre, Fabien Clavel

En bref :

• Titre : Feuillets de cuivre
• Auteur : Fabien Clavel
• Note :  3,5/5
• Editeur : Actu SF
• Nb pages : 344

Résumé : Fin XIXème, début XXème – Dans un passé un peu futuriste (steampunk), dans un Paris un peu sordide, nous suivons l’inspecteur Ragon lors d’une poignée de ses enquêtes.

Avis : Il va falloir se l’avouer : il m’aura fallu des années avant de le finir, oui, des années ! Je l’ai commencé déjà un peu péniblement, lentement, puis je l’ai abandonné pour enfin y revenir. Le fait est que je ne m’attendais pas du tout à cela. Car ici, nous avons plutôt des nouvelles, pas du tout un roman long, construit avec rebondissements. Néanmoins, j’y suis arrivée.

Vous voyez le cosy mystery ? Léger, sympathique, distrayant, coloré, mené par une femme ! Et bien, voici son contraire : lourd, glauque, noir, un homme obèse et transpirant comme enquêteur.

Voilà donc un livre qui m’a fait passer par des tas d’émotions :

* dégoutée d’abord, et avec déception : c’est glauque, c’est beurk, c’est trash à certains moments. Un début qui m’a donné des haut-le-coeur ! Ahhhh, j’ai détesté pour ça ! Et cette ambiance est revenue un peu à l’occasion par la suite…

* distancée : j’ai eu des difficultés à m’attacher au personnage principal. En fait, c’est un livre dans lequel il faut prendre le temps de se plonger et cela fonctionne mieux alors. Il faut lire chaque enquête d’une traite je pense. On découvre alors un commissaire qui s’avère plus sympathique, presque attachant.

* amusée : finalement, à l’occasion, car on croise de nombreuses touches d’humour, par petits morceaux

* intéressée : par les liens avec la littérature, forcément. Dans la préface, il est indiqué que l’apanage du steampunk est la référence à de nombreux auteurs. Ici, on est servi : Verne, Platon, Hugo etc., etc. Chaque enquête a un lien avec la littérature et elle est résolue grâce aux connaissance littéraires de Ragon. J’ai même fait une liste des oeuvres que l’on croise : https://www.babelio.com/liste/32456/Oeuvres-citees-dans-feuillets-de-cuivrede-Fabie
Et d’ailleurs, mon « carnet » préféré je crois est : « Carnet 1901 » avec la chasse au trésor macabre au gré de différents romans. Quoique celui mentionnant les contes n’était pas pal non plus.

* enfin, déçue par la conclusion (avant l’épilogue), genre « Mais enfin, qu’est-ce que c’est que ce binz ?!? ». M’a laissé sans voix…

Pour conclure, une lecture bizarre, en demi-teinte, qui a des qualités, qui a de bonnes idées, qui aurait pu vraiment bien fonctionner mais avec une ambiance qui pêche trop à mon sens…

On crée des liens ! : De par sa forme (nouvelles), son époque et son genre (policier), cela me fait indubitablement penser aux recueils d’Agatha Christie mettant en scène Tommy & Tuppence Beresford : Associés contre le crime et Le crime est notre affaire. En beaucoup moins drôle quand même, et en beaucoup plus glauque !