La petite communiste qui ne souriait jamais, Lola Lafon (lecture de 2019)
Un livre qui s’était retrouvé entre mes mains un peu par hasard. Il avait reçu le prix Madame Figaro – Grand prix des héroïnes 2014 et j’avais envie de lire un prix littéraire.
En bref :
- Titre : La petite communiste qui ne souriait jamais
- Auteur : Lola Lafon
- Biographie
- Note : 4,5/5
- Editeur : Actes Sud
- Nb pages : 272
4ème de couverture : Retraçant le parcours d’une fée gymnaste qui, dans la Roumanie des années 1980 et sous les yeux émerveillés de la planète entière, mit à mal guerres froides, ordinateurs et records, ce roman dont la lecture politique n’épargne ni le bloc de l’Est ni la version falsifiée qu’en donnait à voir l’Occident délivre une passionnante méditation sur l’invention et l’impitoyable évaluation du corps féminin.
Avis : Dès les premières pages, les premières lignes, on est pris. Le début de ce roman biographique relate en effet l’événement de la note 10 aux JO de Montréal qui ne voulait pas s’inscrire car personne ne l’avait prévue, personne n’avait envisagé que ce soit possible !
Pour l’occasion j’ai visionné les performances de Nadia Comaneci lors des journées de ces JO de Montréal. Lola Lafon n’exagère pas : Nadia est incroyable, elle vole ! Je défie quiconque d’arriver à ôter ses yeux de la vidéo lors d’une de ses performances. Le problème (non, c’est plutôt un délice !) pour moi avec les biographies, c’est que je passe autant de temps à lire qu’à farfouiller des infos en plus sur Internet 😉
De temps en temps, on trouvait les commentaires de Nadia C., car les chapitres du livre lui étaient envoyés au fur et à mesure. C’était intéressant et cela ajoutait du poids au véridique même s’il y avait aussi des parties imaginées, ce qu’avoue l’auteure en préambule.
Côté sportif et entrainement, peut-être que c’était cela à l’époque, cette animosité entre concurrentes, mais je trouve qu’elle est dure avec les autres, elle y va fort ! De même, je pensais bien découvrir des conditions d’entrainement cruels, au point de se casser littéralement le cou pour certaines. Mais la violence venait largement aussi des journalistes, notamment l’épisode où Nadia a grossi car elle est réglée, Nadia a une telle honte d’ailleurs de cette « Maladie ». C’est réellement révoltant ; selon ces journalistes abjects, il aurait fallu qu’elle s’excuse de devenir femme ! Enfin, bien sûr, il était question de la violence du régime Ceausescu, découverte pour moi de l’horreur pour la population de manière générale. D’ailleurs, à la fin de cette lecture, il n’est plus directement question de Nadia C. mais de la fin de Ceausescu et des événements de fin 1989. Historiquement instructif également.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la vie de Nadia Comaneci méritait très largement un roman !!! Je ne saurais que trop vous recommander cette lecture !
On crée des liens ! : Comme je l’écrivais, allez voir les vidéos des performances de Nadia Comaneci aux JO de Montréal de 1976 (la poutre, les barres asymétriques en premier pour moi). C’est incroyable !
Les barres parallèles : https://www.youtube.com/watch?v=4m2YT-PIkEc
La poutre : https://www.youtube.com/watch?v=u9Kaf3fdxGo
Le sol : https://www.youtube.com/watch?v=y87BO6tnB08
Je me souviens très bien de ces JO, et de Nadia, je les suivais tous les jours et elle nous a fasciné, envoûté…. c’était la meilleure….
Mon ancienne belle famille avait des amis roumains et on savait certaines choses …
La vie n’est pas simple dans ces pays….